Maintenant que j’ai fini mon parcours PMA, que j’ai fini mes deux grossesses, je peux parler de mon corps d’après.
En ce moment, il y a une tendance au « body positive » qui encourage les femmes à assumer leur corps tel qu’il est, à le monter et je trouves ça génial de s’assumer, mais personnellement sans vouloir ressembler à Kate Moss, j’aurais du mal à afficher ma cellulite et mes vergetures sur Instagram dans un magnifique 2 pièces.
Il me manque encore un peu de force mentale pour y arriver (même si je rêverai dépasser les clichés véhiculés sur la femme et le corps « idéal » dans lesquels on nous enferme).
Pendant le parcours PMA, j’ai fait le yoyo au fil des traitements hormonaux, mais si je dois être tout à fait honnête, je gonflais durant les traitements et je dégonflais dès qu’ils s’arrêtaient, donc je ne peux pas dire que la PMA a influé sur mon physique. Peut-être plus de grignotage durant certaines période de stress, moins de sport pas du tout de sport après les transferts, mais rien qui ne serait pas arrivé pour d’autres raisons.
Concernant les grossesses, j’ai « eu de la chance » car je n’ai pas trop pris, autour de 12-13kg pour chacune (OK, c’est pas les 9kg réglementaires, mais ça reste tout à fait correct de mon point de vue quand je compare à certaines copines qui ont pris 20kg ou plus et je connais personne qui a pris seulement les 9kg réglementaires).
Une fois le bébé et ses accessoires sortis et le dégonflage hormonal opéré, il me reste 3kg à éliminer, autant dire rien. Puis 3kg en plus à presque 40 ans, ça compte pas vraiment. Je vous ai dit, je vise pas Kate Moss non plus.
Mon souci, c’est plutôt le ventre qui pendouille et qui a du mal à se remettre en place malgré les séances de rééducation abdominales.
Pour Starsky, j’ai mis 3 mois à pouvoir fermer un jean d’avant, 6 mois à retrouver une forme de ventre « ballonné » et quasiment un an avant de retrouver un ventre certes moins ferme, mais plus conforme à celui d’avant.
Pour Einstein, j’ai décidé de prendre un peu plus les choses en main en tentant des trucs et en me disant qu’au pire ça ne servirait à rien. J’ai donc testé pour vous, ne pas essayer de mettre un jean normal avant un mois, la ceinture Belly Bandit et le yoga post natal.
Bilan après un mois, c’est beaucoup mieux que pour Starsky.
Moralement de m’être imposé de porter mes jean de grossesse pendant un mois sans même essayer les jeans normaux m’a évité des déconvenues.
La ceinture Belly Bandit ne fait pas de miracle, mais donne l’illusion d’avoir un ventre comme avant les heures où on la porte et c’est déjà bon pour le moral (en plus c’est pratique avec les jeans de grossesse, on la place sur le panneau en coton et ça évite le contact avec la peau). Et c’est probablement dans ma tête mais j’ai l’impression qu’elle a pas mal aidé à replacer le dos en m’obligeant à me tenir droite et que de fait, ça a fait un peu bosser les abdos en douceur (méthode coué).
Et le yoga post natal qu’on peut démarrer avant la rééducation du périnée fait pas mal bosser les abdos profonds et même si ça change pas la silhouette. Surtout, ça fait du bien de se prévoir avant l’accouchement un moment pour soi après l’accouchement. En gros, je suis pas certaines de l’effet sur le ventre qui pend, mais j’apprécie vraiment cette heure pour moi au calme sans sollicitation du bébé. C’était une de mes « erreurs » après l’accouchement de Starsky de ne pas me prévoir des moments pour moi, cette fois, j’ai pas hésité et tout panifié avant histoire de ne pas me laisser déborder après.
Résultat après un mois, j’ai pas encore le ventre plat, mais ça se rapproche et je rentre dans mes jeans.
J’ai aussi eu beaucoup plus de contractions que pour Starsky dans les jours qui ont suivi l’accouchement et je pense que ça a joué. J’ai découvert récemment que ces contractions post vêlage portaient la charmante appellation de tranchées… tout un programme.
Côté vergetures, j’appréhendais un peu car j’avais eu quelques vergetures au niveau des genoux et des hanches à l’adolescence.
J’ai donc tartiner religieusement chaque jour l’ensemble de mon corps d’huile anti-vergeture, puis de baume hydratant ultra riche (oui, huile + crème matin et soir, faut ce qu’il faut).
Et j’ai gagné une vergeture de chaque côté au niveau des hanches, mais elles restent discrètes (elles sont sous le maillot donc facile à masquer à la plage) et encore une fois, je vise pas Kate Moss.
Certes je n’ai pas retrouvé mon corps de jeune fille, mais je suis contente de mon corps d’après. Il ne finira pas exposé sur Instagram avec le hashtag #BodyPositive, mais on n’est pas fâché pour autant.
Sept ans après l’arrêt de la pilule, je suis bien contente de refermer le livre de la PMA (en ayant l’immense chance de ressortir avec ma famille au complet) et de laisser mon corps un peu tranquille. Car, il restera toujours ce qui ne se voit pas, les piqûres, les moments de tristesse, les bleus au ventre et au bras et une quantité astronomique d’hormones ingérées qui je l’espère n’auront pas de répercutions sur ma santé et celle de mes royal babies dans le futur.