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Refermer le livre

Le temps est venu de refermer le livre de la PMA.

Etant donné mon âge, je sais que je ne souhaite plus avoir d’enfants, il est donc temps de clore ce chapitre de ma vie et de passer à la suite.

La PMA est entrée dans ma vie insidieusement à 32 ans, je n’avais rien demandé, je m’étais mariée et je voulais simplement un bébé. A l’époque, j’en voulais même plusieurs.

L’infertilité est venue frapper à ma porte, a remis en question beaucoup de choses dans ma vie, dans mon couple, sur mon avenir.
J’ai du faire un long travail pour accepter que la vie était injuste et que je n’avais rien fait pour mériter ce qui m’arrivait, c’était seulement la faute à pas de chance (et éventuellement aux perturbateurs endocriniens, mais je ne le saurais jamais).
J’ai aussi appris à prendre du recul sur les mauvaises nouvelles, de la distances sur les bonnes nouvelles, rien n’est jamais acquis, rien n’est jamais couru ou perdu d’avance.

La PMA m’a pris mon intimité, une partie de mon insouciance. La PMA a donné le rythme à ma vie pendant de nombreuses années, a décidé de quand et où je pouvais partir en vacances. La PMA a dicté mes choix professionnels alors que j’aurais du être le maître de ces choix.
La PMA m’a obligé à envisager mon couple, ma famille sans enfant, quel allait être le but de ma vie sans cette transmission, sans ce passage de relais à la génération suivante ?

Comme tous les infertiles, j’ai du gérer ces questionnements quand tous les amis ont des enfants facilement et s’orientent de plus en plus vers leurs nouvelles familles pleines d’enfants. Tout en essayant de rester une bonne amie et de me réjouir des naissances et de m’intéresser sincèrement à leurs enfants.
La PMA peut être traitre et isoler. On peut se sentir blessée par des remarques anodines, mais j’ai toujours essayé de dépasser cette frustration, cette jalousie, je ne voulais pas que la PMA m’enlève aussi cette normalité et mes amitiés. Parfois j’ai réussi, parfois j’ai échoué et perdu quelques amis en cours de route.

Mais la PMA m’a aussi appris à lâcher prise, à accepter que je ne pouvais pas avoir le contrôle sur tout. La PMA m’a appris à être plus tolérante et à ne pas juger à l’emporte pièce les gens car on ne sait jamais ce qu’ils vivent.
Et la PMA m’a surtout apporté deux magnifiques petites filles et j’en suis extrêmement reconnaissante.

C’est donc le dernier post de ce blog qui m’a accompagné durant ce parcours. Ce blog et la communauté virtuelle des pmettes m’a soutenu tout au long de ce parcours, m’a aidé à remonter la pentes après les coups durs, à prendre du recul et m’a permis de faire plein de jolies rencontres.
Je vais laisser ce blog en ligne car il a commencé comme un journal intime avec 14 visiteurs par mois et compte  600 000 vues à ce jour. J’espère qu’il servira d’une façon ou d’une autre à soutenir la cause de la PMA.

J’ai l’impression d’abandonner mon bébé, ma béquille des moments difficiles, mais je pense que c’est nécessaire pour tourner la page et refermer définitivement ce livre. A bientôt 38 ans, il est temps de passer au livre suivant.

Par où commencer

Ma vie a connu ces derniers mois de grands chamboulements.
Evidemment je ne raconte pas tout ici sur ce blog, mais disons qu’on pourra appeler 2017 mon annus horribilis personnelle.

Je me suis pris récemment une nouvelle claque, la plus grosse claque de ma vie et pour l’instant, je navigue en eaux troubles.
Je sais que j’ai les ressources en moi pour remonter la pente, mais cela prendra du temps et ne se fera certainement pas en quelques semaines.

Comme je n’aime pas trop les blogs qui tendent une perche sur un sujet sans trop en dire en appelant des questions, je ne m’étendrai pas sur ce sujet, c’est plus pour vous situer mon état d’esprit actuel. J’ai tendance à être cassante et agressive, je le sens, je vais essayer de m’adoucir, mais ma patience est plus que limitée en ce moment.

Voilà pour vous planter le décor, donc non, je n’ai pas passé un bon été.

Et malgré ces épreuves, la vie nous a fait un beau cadeau avec Einstein qui va bien et gigote comme il faut. Nous avions ce matin la seconde échographie de datation (vous savez l’échographie qui n’existe qu’en PMA pour calmer les nerfs des pmettes) et il nous a fait le show.

Ce pauvre Einstein n’aura pas profité du repos et de la zenitude que j’avais essayé de créer pour Starsky en restant sur mon canapé à m’admirer le ventre en mangeant mes 5 fruits et légumes par jour.
Il s’est fait trimballer en avion, en train et en voiture, je n’ai pas eu beaucoup d’appétit, je n’ai pas beaucoup dormi, j’ai porté des charges lourdes (sa soeur notamment, des valises aussi), j’ai du oublié mon traitement du soutien quelques fois et pourtant il est toujours là.

On n’a pas encore passé l’échographie officielle des 12 sa, mais j’ai envie d’y croire et de me laisser porter.

Je ne connaitrai pas la grossesse zen pour des raisons différentes, mais ce n’est pas bien grave car c’est bien le résultat qui compte.

J’espère que de votre côté vous avez passé un bel été, plein de soleil, de glaces, de (virgin) mojitos et de rires. ❤

Bientôt le résultat

C’est dingue comme le TEC est une autre dimension pour moi.

Vu que jusqu’à présent, on n’avait jamais réussi à congeler un seul embryon; pour moi, une prise de sang négative, ça voulait dire repartir en stimulation, passer par la case ponction et attendre 15 jours. Et encore, j’ai « la chance » d’éviter le blocage des cycles vu que je n’en ai pas.

Et là, j’ai le droit à une nouvelle tentative, en ne prenant que des cachets plus les piqûres de progiron, mais elles ne sont pas obligatoires, avec deux rendez-vous uniquement, un pour le contrôle et un pour le transfert et la prise de sang 9 jours plus tard…
Autant vous dire que pour ne pas y penser, je n’y pense pas, j’oublie la plupart du temps que je suis en train d’essayer de tomber enceinte et que j’en ai chié il y a quelques mois avec la ponction de 23 ovocytes pour arriver à cette PMA light aujourd’hui…

C’est très bizarre, j’ai presque l’impression de ne pas être en PMA.
Après 3 ans d’essais pour Strasky et 2 ans post vêlage sans contraception, ni gertrudage, mon cerveau a de toute façon complètement intégré le fait que la grossesse naturelle ne passerai pas par moi.

Puis avoir la prise de sang si proche du transfert, c’est un truc de dingue, ça passe super vite, à peine le temps de cogiter et pouf, le résultat va tomber. Plus que deux dodos et ce sera déjà le 13 juillet et le résultat…

Pour le week-end du 14 juillet, on s’est prévu une petit escapade en Sologne dans un hôtel avec piscine dont on a prévu de profiter quelque soit le résultat. Sauf que ça pose un problème à plusieurs niveaux.

Déjà le provames fait gonfler et sait tout de suite mettre en valeur n’importe quelle silhouette.

Ensuite le progiron file des bleus au ventre, à moins que ce ne soit les seringues de marde fournies par ma pharmacie qui ne piquent absolument pas.
J’ai utilisé le stock qu’il me restait de seringues du menopur (qui, elles, piquent) et maintenant je me fais un bleu chaque matin. Si quelqu’un connait une bonne marque de seringues (genre celles fournies dans le menopur), je suis preneuse.

Et pour finir, les capsules molles de progesterone restent égales à elles mêmes niveau confort…

Bref, au top pour la piscine.

Option 1: je reste en short débardeur (mais je profiterai pas de la baignade avec Starsky) ou option 2 : il me faut un maillot une pièce (autre que le magnifique speedo de natation dont je suis l’heureuse propriétaire)

J’ai rapidement regarder les maillots 1 pièce en solde, ben je les aime pas trop…
Sachant que j’ai pas beaucoup de poitrine et un popotin respectable, je pense pas que ça me mette en valeur…
Chez asos, ils font vraiment pupute, chez princesse tam tam, il y en a très sympas mais pas donné et pas soldé et j’en ai trouvé un potentiellement correct à rayure ches oysho et le même genre chez etam…
J’ai pas encore décidé, je me tâte…

Les deux en haut à gauche Asos, celui en haut à droite Princesse Tam Tam, celui en bas à gauche Oysho et celui en bas à droite Etam.

Vous en pensez quoi ?

Les tout-petits bébés

Voilà, c’est toujours pareil, on n’est jamais satisfait de ce qu’on a la chance d’avoir.

On a la chance d’avoir Starsky qui est de plus en plus merveilleuse et de plus en plus un génie (je vous dis pas comment je me retiens d’écrire des articles dégoulinants), mais on se dit que maintenant on voudrait vraiment un petit deuxième.
Avant, on essayait car on sait qu’on met un peu longtemps à procréer mais sans se sentir vraiment prêts, alors que là maintenant, on se sent vraiment prêts et on en a vraiment envie.

Pas tellement qu’on ait une passion grossesse (c’est pas vraiment mon truc), ni une passion accouchement (c’est encore moins mon truc), ni une passion couches et nuits blanches, mais on se rend compte que c’est quand même chouette d’avoir un frère ou une sœur dans la vie.
C’est quelqu’un à qui on a partagé tellement de choses durant l’enfance, qu’on peut tout se dire sans fioriture et même si à l’âge adulte les relations sont parfois plus distantes, je trouve que c’est vraiment chouette d’avoir un frère ou une sœur.

Récemment nous avons croisé plusieurs tout-petits bébés.
En effet, notre co-famille de garde partagée a eu un deuxième enfant et tous les soirs, on voit arriver ce  tout petit bébé endormi, tout mignon et ça fait bien envie (en plus il vient à l’heure de sa sieste, donc on a vraiment l’image d’Epinal du nourrisson).
Toujours du fait de cette naissance, notre co-famille déménage et nous sommes à la recherche d’une nouvelle co-famille et nous en avons rencontré une potentielle dont le bébé a 3 semaines…
Bref en ce moment on vit le cauchemar de la pmette, on est cerné par les nouveaux-nés et je vous raconte pas la PB du boulot qui a le bola qui carillonne dans les couloirs et fait une gender reveal party pour de vrai avec les collègues…

Tout ça pour dire qu’on se rend compte que Starsky n’est plus vraiment un tout-petit bébé et que ça nous dirait quand même bien un peu d’avoir un poupon à câliner.

Et aussi Starsky est complètement fascinée par les petits bébés, elle saute sur leur poussette, leur apporte des jouets et leur envoie des bisous. Forcément, on est fondance quand on voit ça. Et on se dit que ce serait quand même chouette d’avoir nos 2 bébés qui jouent ensemble.

Sauf que, retour à la réalité, mes ovaires sont toujours moisis, je n’ai pas gertrudé en vacances (ni depuis 2 ans alors que je ne prends aucune contraception) et qu’on a 3 blastos qui nous attendent mais qu’on n’est pas vraiment certains qu’ils s’accrochent 9 mois (cf FC de début d’année).
J’ai conscience que c’est un problème de riche, mais j’aimerai vraiment que Strasky ne soit pas une enfant unique et ait la chance de grandir au sein d’une fratrie…

Je reste zen sur ce transfert, mais j’aimerai vraiment qu’il marche.
Et je me dis que s’il ne marche pas, il nous reste 2 autres chances et si aucun blasto ne s’accroche, il nous reste 3 ponctions remboursées, et si aucune de ces 4 FIV nous offre un bébé, Strasky sera la pire sale gosse meilleure princesse de la terre et qu’on la kiffera tout autant, si ce n’est plus.

J1 est arrivé ce matin en fanfare, je suis dans les starting blocks du provames et j’attends la date de mon premier contrôle pour le transfert avec un test de grossesse prévu juste avant le 14 juillet si pas de couille dans le potage.

On y croit !

Un taux foireux mais pas complètement

Je m’explique.

Pour moi, le pire scénario est une fausse couche à rebondissements qui s’étire dans le temps comme ce fut le cas pour ma FIV numéro 2.
Remplie de faux espoirs, j’y avais cru. En effet un taux à 144 à 16 dpo pouvait laisser envisager une grossesse.

Cette fois avec un taux à 49 à 15 dpo, il s’agit probablement d’un fausse couche très précoce, si précoce qu’on peut presque ne parler que d’accroche plus que de début de grossesse.
Je vais continuer la progestérone et le provames jusqu’à samedi pour la seconde prise de sang, au cas où sur un malentendu, car comme pour Gertrude, tout le monde connait la cousine de la voisine du frère de la gardienne qui a eu un bébé en pleine santé avec un taux très bas, mais je m’attends à une baisse du taux qui permettra de conclure ce transfert et de passer à autre chose.

Evidemment, c’est un échec, mais je veux voir un signe d’espoir dans ce faux départ. Cela veut dire que la qualité des embryons n’est, a priori, pas trop pourrie et comme nous avons la chance d’avoir 3 blastos au frigo, même joueur peut jouer encore 3 fois.

J’avais dit ce matin à l’homme que j’avais des pseudos symptômes qui avaient disparus depuis 2/3 jours et que je pensais que ça allait faire un taux foireux autour de 50, je n’étais pas si loin des 49, appelez-moi madame Irma.

J’avoue qu’avoir l’immense chance d’avoir notre génie à nos côtés permet de beaucoup mieux vivre cet échec.
Aucune palpitation, aucune larme à la découverte du taux, juste se dire qu’il va falloir retourner à la PMA et que ça fait bien ch*er !

tryagain

Tic tac, tic tac…

Voilà le rythme de ma journée en attendant les résultats de la prise de sang qui seront en ligne vers 16h, mais notre rituel avec l’homme est d’attendre de les decouvrir ensemble le soir à la maison.

Le centre de PMA voulait que je fasse la prise de sang chez eux, mais honnêtement, je n’ai pas envie de faire 45 minutes de trajet + 45 minutes d’attente pour une prise de sang qui peut être faite en face de mon bureau avec 5 minutes d’attente maximum et dont le résultat n’est pas urgent car de toute façon les dés sont jetés.

Le soleil n’était pas vraiment au rendez-vous ce matin… on dit mariage pluvieux, mariage heureux, ça marche avec les prises de sang pluvieuses ?

place vendome

Sinon hier on est allé voir la comédie musicale 42nd Street au théatre du Chatelet (evidemment, ça ne vaut pas les miss France), c’était prévu depuis longtemps, mais je suis contente de cette parenthèse à deux avant les résultats.
C’était un chouette spectacle, un peu moins bien que Singing in the Rain que nous avions vu à la même période l’année dernière car le début était un peu lent, mais la seconde partie était épatante !

 

Une poule sur un mur…

Une vraie poule, je vous dis, j’ai pondu 23 ovocytes !

Je n’avais jamais eu une telle récolte… Donc ni moi, ni la sage femme n’a gagné.

Bon, je ne suis pas une padawan de la PMA, donc je sais que soit la qualité va être merdique, soit la plupart de ces ovocytes ne va pas être mature. Je maintiens donc mes ambitions sur 5/6 embryons à J2 ce qui serait déjà très bien. J’espère seulement que ce grand nombre n’aura pas nuit à la qualité des matures.

Pour vous raconter la ponction rapidement, tout s’est bien passé. Je me suis réveillée en grande forme avec le ventre qui me faisait bien mal, mais en pleine forme.

Avant de passer au bloc, j’ai pu mettre Beyonce dans la salle de préparation / réveil, l’infirmière adorait aussi, mais bizarrement quand je suis revenue, il n’y avait plus Beyonce, j’imagine que mes collègues de ponction étaient moins fans (quelle bande de nazes, Beyonce, c’est trop bien !).

Nouveauté, il n’y a plus de chambre, on va et on revient directement dans cette salle de préparation / réveil dédiée au service de PMA et on passe en suite en salle de collation qui correspond à une salle d’attente un peu à l’écart où on peut chasser quelques pokemons. Ce n’est pas plus mal car ça permet de partir plus vite, à midi on était dans le taxi. Par contre, je me dis que ça ne doit pas être facile d’apprendre une mauvaise récolte entre 2 portes sans pouvoir s’isoler sous un drap pour pleurer…

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Autre nouveauté, on ne connait le nombre d’embryons que le jour du transfert, demain à J2 donc pour nous. J’avoue que maintenant que j’ai un bébé, ça m’est égal surtout qu’avec ma récolte de 23, je me dis qu’il y aura bien un embryon à transférer (douche froide en perspective ?), mais avant d’avoir Starsky je n’aurais pas du tout, du tout, du tout aimé ne pas avoir de nouvelles de mes embryons le lendemain de la ponction.
Vu le nombre d’ovocytes, j’ai eu peur que l’équipe parte sur un TEV pour éviter le risque d’hyperstimulation, je suis donc contente d’avoir un transfert frais à J2 car on n’a jamais réussi à avoir un seul embryon congelable à J5.

Et dernière nouveauté, il n’y a pas d’arrêt, que ce soit le jour de la ponction ou les jours suivants… Alors je suis peut-être une chochotte, mais le jour même je marche comme une petite vieille et à part dormir avec une bouillotte sur le ventre, je ne sers à rien et le lendemain, aujourd’hui donc, c’est pas encore ça non plus… J’ai encore le ventre bien tendu et douloureux. On maltraite encore les femmes pour faire faire des économies à la sécu.

Je suis repartie avec ma pile d’ordonnances pour les prochains jours avec le grand retour de mes capsules molles préférées et en prime des injections de progiron qui coûte tout de même la modique somme de 60€ par semaine non remboursé par la sécu malgré le 100%, j’espère que ça fait des miracles à ce prix là. J’avoue que je n’avais pas vu venir le retour les injections et que ça m’a mis un petit coup au moral.

Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça… Y a-t-il un réel intérêt à ponctionner aussi large avec des ovocytes probablement immatures vu qu’il n’y en avait que 14 à 15 ou plus deux jours avant la ponction ? Est-ce qu’il n’aurait pas fallu privilégier un moins grand nombre de follicules pour assurer la qualité plutôt que la quantité ?
Je n’ai pas vraiment envie de me poser toutes ces questions, plutôt de me laisser porter, mais en même temps, ce retour en PMA est finalement lourd car c’est quand même injuste de subir tout ça pour avoir un bébé quand c’est si facile pour les autres.
Evidemment que ça en vaut la peine et que j’irai au bout des 4 FIV remboursées par la sécu, mais j’avoue que j’ai redécouvert la lourdeur du processus et même si je n’ai pas le stress du résultat car je me considère déjà comblée avec Starsky, c’est lourd tout ça…

En vrai, on en saura plus sur cette ponction demain lors du RDV pour le transfert.

poule

Cot, cot cot

Ponction en vue

Dernier contrôle ce matin et une ponction prévue mercredi.

Ce matin la sage femme a compté 14 pontentiels, j’en compte plutôt 6, on verra qui a raison. Avec un peu de chance il y en aura 10, histoire que personne ne gagne.
Pour le transfert, on ne sait pas quel jour ce sera, ni si on part sur un J2, J3 ou J5… Ce sera en fonction de l’evolution de nos embryons, si embryons il y a.

J’ai eu besoin de 2 jours de stimulations supplémentaires et de 75ui de plus par injection par rapport à la stimulation d’il y a deux ans, mais comme ce n’était pas le même produit, ça ne veut pas dire grand chose surtout que je ne sais pas combien d’ovocytes seront ponctionnés, mais je ne peux pas m’empêcher de comparer.
C’est un peu mon problème en ce moment, je ne peux m’empêcher de tout comparer avec ma FIV de la win avec dans l’idée qu’il ne faut rien changer à ce protocole magique qui nous a permis d’avoir Starsky, comme s’il était sacré.
Sauf que le centre a changé, j’ai changé, bref ça ne rime à rien je le sais. Chaque FIV est différente et réserve son lot de surprises.

En parlant de changement, dans mon ancien centre (qui est en fait le même qui a déménagé mais avec un changement partiel d’équipe), c’était un suivi par un médecin qui mettait en place un protocole sur mesure.
Dans le nouveau mode de fonctionnement, j’ai l’impression que quelque soit le médecin qui nous suit, il y a des recettes qui sont appliquées.
Par exemple, pour expliquer le changement de produit à la dernière minute pour la stimulation, on m’a dit que c’était toujours du ménopur après la pilule alors que j’avais eu du gonal il y a 2 ans, on fait toujours un double déclenchement ovitrelle et décapeptyl…
Je ne suis pas fan du « on fait toujours » sans explication, car certes, je n’ai pas fait 10 ans d’études de médecine, mais j’ai quand même un cerveau qui me permet d’apréhender des concepts simples surtout avec ma VAE PMA.
Mais en y réfléchissant, pourquoi pas s’ils ont une base de données et des statistiques qui leur permettent de démontrer que tel protocole donne de meilleurs résultats… En 2 ans, j’imagine que des choses ont changé, qu’il y a eu de nouvelles recherches et de nouvelles études et que ma recette magique de Starsky n’est peut-être pas la seule à fonctionner.

On verra bien… rendez-vous mercredi (le jour des enfants) donc.

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Etre légitime ou pas

Je commence doucement à me rendre compte que ça y est, c’est reparti pour un tour.

J’ai recommencé à écrire ici, j’ai acheté une plaquette de Duphaston et j’ai pris rendez-vous pour une hystéroscopie et j’ai noté le jour où je dois faire une prise de sang dans mon agenda.

J’aborde ce second chapitre avec beaucoup de distance pour l’instant, je me suis même demandée si j’étais légitime à continuer à écrire sur la blogosphère PMA.
Vais-je froisser une pmette alors que j’ai l’immense chance d’avoir déjà un enfant ? est-ce que cela ne va pas être une redite de ce que  j’ai déjà dit ? y a-t-il un intérêt à raconter ses aventures médicales si l’enjeu est moindre ?
Je me suis posée toutes ces questions, puis je me suis dit que si j’avais envie d’écrire, pourquoi me censurer, au pire personne ne me lirait.

Dans ma vie personnelle, je n’ai jamais caché mon infertilité, j’en ai parlé quand j’en avais besoin, j’ai probablement saoulé certaines personnes en m’épanchant.
Il semblerait donc logique que je parle de ce second chapitre, mais pour l’instant, je ne me sens pas très à l’aise, pas envie de saouler à nouveau celles et ceux qui m’ont soutenu, surtout maintenant que je suis l’heureuse génitrice d’un génie (et que je saoule déjà vaguement les gens avec mon génie), encore une fois, je ne me sens pas légitime, mais je ne sens pas (encore) le besoin d’en parler.

Et au travail, c’est un autre sujet, maintenant qu’il est possible de s’absenter pour les rendez-vous en lien avec la FIV, je me demande si je devrais en parler. Ma chef et une bonne partie de mes collègues étaient au courant, pour l’instant, je n’ai rien dit de ma rentrée pmesque.
En effet, bizarrement, pour le premier chapitre, le fait de pouvoir m’absenter me semblait « un droit », comme quelque chose qui m’était dû, je galérais déjà avec l’infertilité, on n’allait pas en plus me mettre des bâtons dans les roues avec un emploi du temps rigide tant que le boulot était fait.
Alors qu’à peine un an après mon retour de congé maternité, je me sens illégitime dans ces absences. Je ne sais pas encore si j’ai envie d’en parler, si je vais mentir sur ces absences, si je vais poser des jours…  Je ne sais pas encore vraiment comment je vais gérer ça.
Puis, on ne va pas se voiler la face, même si on essaie de te faire croire que le congé maternité ne ralentit pas ta carrière, on te ment. C’est clairement un frein, du fait que tu n’es pas là pendants 6 mois et qu’en rentrant tu as des cernes et tu es moins flexible sur tes horaires. Donc annoncer dans la foulée que tu vas t’absenter quelques heures par ci, par là dans le but de t’absenter à nouveau 6 mois et de revenir encore plus cernée et encore moins flexible, ça le fait moyen, très moyen même….

J’ai bien conscience que tout ça, c’est des problèmes de riches, donc je vais arrêter de me lamenter et m’or-ga-ni-ser !

probleme solution

PS : puis bon, puisque certaines l’ont pensé, enfin je l’aurais pensé, est-ce que tout simplement je suis légitime à revenir en PMA à prendre une place dans une salle d’attente déjà bondée ??? Je vous le demande ma bonne dame ??? Dehors, celles qui ont déjà pondu !!!  😉

C’est la rentrée !!!!

Je vous avais laissé croire que la grossesse m’avait réparé, ben en fait non, j’avais seulement déménagé. Après mes cycles surprises, plus rien, donc retour à la case départ sans toucher les 20 000 francs (ce qui est dommage car ça m’aurait arrangé pour la régul des impôts).

Ce matin, j’ai donc retrouvé le chemin de la salle d’attente de ma gynéco, ça aurait pu être une visite de routine, ça fait en effet un an qu’on ne s’est pas vu, mais non, c’était le début du grand retour dans le bordel pmesque.

salle attente

Ça m’a fait tout drôle de me retrouver dans la salle d’attente. Son cabinet a déménagé, donc je ne peux pas dire que je retrouvais un lieu en particulier, mais me retrouver là à attendre pour faire un bébé m’a fait tout drôle et m’a rappelé que faire un enfant ce n’est pas si simple pour tout le monde.

D’un côté, j’ai l’impression d’être une vieille routarde de la PMA et de n’avoir jamais quitté ce club très sélect et d’un autre ça fait deux ans que je n’ai plus été concernée directement.

Je n’aborde évidemment pas du tout le parcours de la même façon, j’ai la chance d’avoir déjà un bébé, un génie de surcroît et l’enjeu est bien moindre.
Je me sens en terrain connu, les médicaments et les examens, je les connais, c’est beaucoup moins stressant que lors du début de mon parcours où j’étais en pleine découverte, ça aide à être plus zen.
Je m’étais tellement mis dans la tête qu’un enfant c’était déjà un miracle, que je n’aurais probablement jamais de deuxième, que cette seconde possibilité, je la vis comme une cerise sur le gâteau et non comme un nécessité.

En effet, rien de concret, seulement une possibilité que nous nous donnons avec l’homme, ça marchera, ça ne marchera pas, seul l’avenir nous le dira.
Je me dis que si ça a marché une fois, il n’y a pas de raison, mais DNLP sait être créative.

Evidemment, je suis repartie avec ma pile d’ordonnances et de RDV. On m’a fait comprendre qu’avec le déménagement du service et les quelques ajustements qui en découlent, c’était mieux si je n’étais pas pressée.
J’aurais vécu ça comme un drame il y a quelques années, mais cette fois-ci je trouve ça bien de me donner le temps, de ne pas avoir l’impression de jouer contre la montre (même si mon âge avance, mais il parait que je fais plus jeune, tu entends DNLP, je fais à peine 30 ans, pas la même de me faire le coup de l’horloge biologique !).

Voilà, c’est une rentrée en détente dans les salles d’attente (ça rime, trop classe !).

PS: Maman, comme je sais que tu me lis, je préfère que nous n’en parlions pas, je n’ai plus envie que ma vie et mes conversations tournent autour la PMA, le blog me suffit, tu pourras tout suivre en direct live ne t’inquiète pas 🙂